« Moi, Julien » Saison 2 Episode 4 : Marion Comme Une Évidence
Le lendemain, après une nuit de sommeil agitée par limpatience de retrouver Marion, je suis parti de la maison avec mon sac pour la semaine. En passant, jai fait quelques courses au Monoprix du coin pour remplir le frigo, quelques produits pour la salle de bain et de quoi personnaliser un peu le studio avec quelques coussins, un ou deux cadres, des bougies, des verres à vin.
Jai passé laprès-midi à tout ranger et préparer le studio pour quil soit plus accueillant. Jai eu juste le temps de finir vers 19H00 avant que Marion ne mécrive un SMS : « je suis en bas ». Jai ouvert la porte dentrée pour lattendre et je trépignais dimpatience tandis quelle montait par le vieil ascenseur qui couinait au milieu de la case descalier. De la porte jentendis la grille souvrir puis les pas de Marion sur le tout aussi vieux plancher de la dernière volée de marches et des quelques mètres me séparant encore delle.
Elle est apparue enfin, au détour du couloir, resplendissante dans une robe dété à fleur que je navais pas encore vue, un énorme sourire illuminant son visage encore plus tanné par le soleil que la dernière fois que je lavais vue. Plus elle sapprochait plus elle accélérait inconsciemment son pas jusquà pratiquement courir. Elle a fini par sauter dans mes bras tout en enlaçant ses jambes autour de moi et en membrassant sur la bouche. Javais mis mes mains sous ses fesses pour la tenir, et après avoir claqué la porte dun coup de talon, je la déposais sur le canapé sans me décoller de ses lèvres.
En mécartant un peu pour reprendre mon souffle, je me suis retrouvé à genoux devant elle sans trop lavoir prémédité. Mais cette position me donnait accès à son entrejambe alors que ses jambes étaient encore écartées autour de mes hanches. Jai posé mes mains sur la peau chaude de lintérieur de ses cuisses et je les ai remontées lentement jusquà atteindre la limite de sa petite culotte noire.
Message compris. Je lai débarrassé de son dernier rempart et jai plongé en apnée dans sa chatte inondée. Son clitoris pointait déjà le bout de son nez entre ses lèvres entrouvertes. Son odeur était enivrante et sa cyprine un nectar dont je me régalais. De ma langue je faisais le tour du propriétaire, voguant de son bouton à son périnée, se perdant en chemin dans son vagin humide. Et puis je me suis finalement décidé à me concentrer sur son clitoris, jouant de ma langue parfois tendue parfois souple, parfois tournant autour parfois de haut en bas. Ses soupirs emplissaient le studio, ses mains se cramponnaient à mes cheveux comme si elle avait peur que je méchappe. Et puis ses soupirs se sont transformés en gémissements pour se conclure en un long feulement lorsquelle sest abandonnée à la jouissance. Je lavais fait jouir comme lors de notre première fois. Cétait un beau présage.
Je lai laissé reprendre son souffle quelques instants le temps daller chercher du coca dans le frigo. Marion navait presque pas bougé du canapé, encore un peu dans les vapes, un sourire béat au visage, une mèche de cheveux collée sur son front et quelques gouttes de sueur sécoulant lentement le long de son cou. Je la regardais tandis quelle buvait par petites lampées le coca frais. Elle posa son verre sur la table basse, pris ma main dans la sienne et se releva juste devant moi. Nous étions face à face et nous nous regardions dans les yeux, heureux dêtre là, complices, comme si cétait une révélation, comme si cétait une évidence. Ces moments-là navaient pas besoin de parole. Elle a enlevé mon teeshirt, jai enlevé sa robe, elle a descendu mon short et mon boxer dans un même mouvement, je lai emmenée jusquau lit.
On a fait lamour, tout simplement, dabord elle sur moi, prenant ma bite dans ses doigts pour lintroduire dans son vagin brulant puis ondulant son corps le long de ma hampe, ses petits seins calés dans mes mains chaudes. Puis on a interverti les positions, elle sur le dos, ses jambes que je tenais largement écartées et moi au milieu, campé sur mes genoux, hypnotisé par mon sexe se frayant un passage entre ses lèvres luisantes et par ses doigts sagitant fiévreusement sur son clitoris. Plus elle me disait « continue » plus je la baisais fort en écartant encore plus ses jambes le long de son torse. Et plus je la baisais fort plus elle me disait « continue, plus fort ». De ce cercle vicieux il ne pouvait y avoir quune seule issue, notre délivrance commune, notre jouissance, son corps arqué, ses yeux presque révulsés tandis que jéjaculais en elle en longues saccades.
Nous sommes restés allongés lun contre lautre, nos battements de cur se répondant à qui mieux mieux jusquà ce quils se calment à lunisson. Son visage enfoui dans mon cou pour y déposer quelques baisers tendres, Marion passait délicatement ses mains sur mon dos à la fois pour me câliner et pour sassurer que je resterais bien au fond delle si daventure lidée folle de me retirer me prenait. Je ne saurai dire combien de temps nous sommes restés ainsi, en tout cas jusquà ce que je débande complètement et que mon sexe ne ressorte naturellement de son antre, laissant sécouler mon sperme le long de ses fesses. Il a bien fallu se décoller, et ce terme nétait pas galvaudé tant la sueur nous avait soudés. Marion ma emmené dans la salle de bain en me prenant la main et ma poussé jusque sous la douche.
Bizarrement, celle-ci était aussi grande que le studio était petit. On y tenait à deux sans problème, et même sans doute à trois. Leau fraiche nous a fait beaucoup de bien, on se savonnait mutuellement en sattardant sur nos zones érogènes respectives, en découvrant même de nouvelles chez lautre.
A peine habillé dun caleçon, jai inauguré la cuisine en préparant des spaghettis au pesto. Elle est venue me rejoindre après avoir enfilé lun de mes tee-shirts qui cachait difficilement ses jolies petites fesses. On a mangé sur le bar en nous racontant dabord notre dernière semaine. Puis de proche en proche la discussion sest naturellement portée sur ma relation avec les hommes et plus particulièrement sur Simon. Marion était curieuse de tout et voulait en savoir plus.
Jai essayé dêtre le plus honnête possible avec elle. Oui je passais de bons moments avec lui, oui jaimais beaucoup être avec lui. Non je ne savais pas dire si cétait réciproque car on nen était pas à ce stade de la relation. Oui jaimerais bien continuer à le voir. Non cela ne changeait rien à ce que jéprouvais pour elle, au contraire même. Et cela me confortait encore plus dans mon désir de bisexualité et dans ma capacité à conjuguer complicité, connivence et même peut être amour avec les deux sexes. Javais lâché sans le préméditer le mot « amour » dans notre discussion et cétait la première fois que ce terme était employé entre nous. Avec Marion les silences nétaient jamais gênants et celui qui suivit néchappa à la règle. Jai lu dans ses yeux grands ouverts qui me fixaient un mélange indicible de surprise et de bonheur. Elle ma souri et ma embrassé tendrement. Pas besoin de mot, je laimais et cétait réciproque.
Pour la première fois ce soir-là nous avons dormi ensemble. Elle nue, blottie contre mon corps, ses cheveux bouclés chatouillant mon visage, dun sommeil paisible. Jai eu plus de mal à mendormir, mon cerveau tournant en boucle sur mes interrogations et mes doutes. Marion prenait de plus en plus de place dans mon esprit. Je tombais amoureux et cela me donnait le vertige. Et maintenant il y avait Simon.
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